Le PERECO (plan d’épargne retraite d’entreprise collectif) est un dispositif d’épargne à destination des salariés mais qui peut également être utilisé par le dirigeant (à certaines conditions). Ce dispositif d’épargne est fiscalement et socialement très attractif pour leurs bénéficiaires.

Présentation du PERECO

Ce dispositif d’épargne retraite d’entreprise collectif reste facultatif pour l’employeur mais peut s’avérer être très intéressant. Ce plan d’épargne peut être un atout pour votre entreprise, son attractivité peut vous permettre d’attirer de nouveau collaborateur. Par ailleurs, lorsque l’entreprise dispose d’au moins un salarié, son dirigeant y est également éligible.

L’abondement l’atout majeur du PERECO

Le principal atout du PERECO réside dans le fait que lorsque le salarié ou dirigeant place de l’argent, l’employeur peut abonder une partie (dans la limite de 300% et 7419 €/ an/ salarié).

Ces abondements sont exonérés de cotisations sociales (sauf CSG/CRDS et sont soumis au forfait social pour les entreprises de plus de 50 salariés) et d’impôt sur le revenu pour leur bénéficiaire. Au déblocage du plan seuls les intérêts générés par le plan sont fiscalisés.

Une durée d’ancienneté peut toutefois être exigée sans dépasser 3 mois. Pour plus de détail vous pouvez également consulter la revue de Les Echos Solutions.

Les inconvénients du PERECO

Le PERECO a toutefois quelques inconvénients. Il n’est en principe pas possible de débloquer les fonds placés avant sa retraite. Il existe toutefois plusieurs exceptions qui permettent de bénéficier d’un déblocage anticipé :

  • Achat de sa résidence principale
  • Surendettement
  • Liquidation judiciaire de son entreprise
  • L’invalidité du bénéficiaire ou d’un de ses proches
  • Décès de son conjoint
  • Expiration de ses droits aux chômages

Calcul des économies fiscales et sociales

Pour une entreprise de moins de 50 salariés les abondements seront uniquement soumis à CSG/CRDS soit 9.7%.

Dans le cas où vous souhaitez motiver vos salariés avec une prime le cout sera environ de 22% de charges salariales et 35% (dans notre exemple ce montant varie fortement en fonction des rémunérations) de charges patronales soit au total 57%. Par ailleurs, le salarié devra ensuite s’acquitter d’impôt sur le revenu. Dans notre cas nous prendrons une hypothèse d’un salarié célibataire rémunéré 2800 € net par mois soumis à un taux d’imposition de 30% sur les primes qui lui sont octroyées.

Prime versée :

  • 3000 € brut versé = cout employeur de 1050 € (35%) et cout salarié 660 € (22%) + 702 € (30% du montant net) soit 1362 €.
  • Pour que son salarié touche 1638 € l’employeur a déboursé 4050 €.

Abondement :

  • 3000 € d’abondé dans le plan d’épargne du salarié = cout employeur supplémentaire 0 € et cout salarié uniquement 9.7% de cotisations salariales soit 291 €
  • Le salarié va ainsi percevoir 2709 € pour un cout employeur de 3000 €. Le salarié touche ainsi 65% de plus que dans l’hypothèse précédente avec un cout employeur inférieur de 35%.
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